Après les calèches, les condos : Montréal tourne une page de son histoire
C’est une scène symbolique de la transformation urbaine de Montréal : l’écurie Calèches Lucky Luc, dernier vestige des calèches touristiques du Vieux-Montréal, va être détruite pour faire place à un projet immobilier à Griffintown. Abandonnée par ses chevaux en avril, l’écurie du 1810 rue des Bassins — où Luc Desparois a vécu et travaillé pendant plus de 30 ans — s’apprête à céder la place à un immeuble à condos.
Depuis l’interdiction des calèches en 2020 par la Ville de Montréal, les chevaux de promenade ont peu à peu disparu, et avec eux, un pan du folklore urbain montréalais. Mais cette fin est loin d’être consensuelle. Luc Desparois, surnommé « le roi des calèches », reste une figure controversée : plusieurs plaintes et amendes pour maltraitance animale ont marqué sa carrière, même s’il continue de nier les accusations.
Pour la Fondation du Horse Palace de Griffintown, cette démolition marque aussi la disparition d’un lieu historique, autrefois vital au temps du canal de Lachine et de la révolution industrielle.