Alors que le nombre de Canadiens atteints de démence devrait approcher le million d’ici 2030, un chercheur de l’Académie Baycrest croit que la prochaine décennie marquera un tournant. « C’est la décennie du changement », affirme le Dr Howard Chertkow, soulignant les avancées en matière de prévention, de diagnostic et de traitements personnalisés.Selon lui, près de la moitié des cas pourraient être évités grâce à des habitudes de vie saines : alimentation équilibrée, activité physique, contrôle de l’hypertension et du diabète, ou encore un sommeil régulier. De nouvelles approches médicales permettent aussi de cibler des sous-groupes de patients selon les protéines impliquées dans leur cerveau, ouvrant la voie à des thérapies sur mesure.Des médicaments prometteurs commencent à émerger, après des décennies sans véritables solutions pour freiner la maladie. Deux traitements sont déjà disponibles aux États-Unis et d’autres sont attendus d’ici cinq à dix ans.Parallèlement, des thérapies créatives comme l’art et la musique sont utilisées pour améliorer l’humeur, réduire le stress et stimuler les capacités cognitives des patients. Mais la hausse rapide des cas inquiète : sans investissement massif dans la recherche et la prévention, le système de santé risque d’être débordé.

