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Grève étudiante à l’Université de Montréal : Plus de 20 000 étudiants exigent une position ferme contre le génocide à Gaza

7 octobre 2025
in Montréal Actu
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Grève étudiante à l’Université de Montréal : Plus de 20 000 étudiants exigent une position ferme contre le génocide à Gaza
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MONTRÉAL — Ce lundi 6 octobre 2025, l’Université de Montréal s’est réveillée au son d’une mobilisation historique. Plus de 20 000 étudiants, répartis dans 42 associations étudiantes, ont déclenché une grève de deux jours pour exiger que leur institution prenne position contre le génocide en cours à Gaza. Ce mouvement s’inscrit dans une semaine d’action provinciale sans précédent, touchant plus de 45 000 étudiants à travers le Québec.

Une mobilisation étudiante d’ampleur provinciale

Le mouvement à l’Université de Montréal ne constitue qu’une partie d’une vague de protestation qui déferle sur les campus montréalais. La Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM) a endossé l’appel à la mobilisation lancé par le collectif Désinvestir pour la Palestine (D4P) et la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) pour une semaine d’action du 6 au 12 octobre 2025 en solidarité avec la Palestine.

Selon les données compilées par l’initiative.ca, cette mobilisation touche plusieurs universités montréalaises. À l’UQAM, plus de 10 799 étudiants en éducation, sciences humaines et sciences politiques ont voté la grève. Du côté anglophone, l’université Concordia compte 9 500 étudiants en grève répartis dans 11 associations, tandis que la Students’ Society of McGill University (SSMU), représentant 27 000 étudiants au premier cycle, a voté la grève à la presque unanimité lors de son assemblée générale.

Des liens financiers controversés avec l’industrie militaire israélienne

Au cœur des revendications étudiantes se trouvent des préoccupations concrètes concernant les liens financiers entre l’Université de Montréal et des entités soutenant l’effort de guerre israélien. Selon les informations relayées par la FAÉCUM et le Groupe de solidarité pour les droits et l’honneur des Palestiniens de l’Université de Montréal (SDHPP-UdeM), l’université possède plus de 9,2 millions de dollars d’actifs dans des banques canadiennes qui financent directement des entreprises d’armements faisant affaire avec l’armée israélienne.

De plus, l’institution reçoit des millions de dollars de la Fondation Azrieli, la plus grande fondation non corporative au Canada, pour des programmes de recherche, des programmes de résidence et des projets de rénovation. Bien que se disant « apolitique », cette fondation finance des organisations sionistes comme Taglit-Birthright et Hadassah-Wizo, selon les militants étudiants.

« La participation de l’Université de Montréal au financement de l’industrie militaire israélienne est indigne des valeurs d’ouverture et d’inclusion qu’elle promeut pourtant dans ses politiques », a déclaré Yasmeen Lazaar, secrétaire générale de la FAÉCUM.

Le rôle contesté du chancelier Frantz Saintellemy

Un autre point de friction majeur concerne le chancelier de l’Université, Frantz Saintellemy. Ingénieur de formation et figure reconnue du milieu technologique québécois, M. Saintellemy a occupé le rôle de président et chef de l’exploitation de l’entreprise LeddarTech, spécialisée dans les solutions de détection environnementale pour véhicules autonomes. Selon les groupes étudiants, cette entreprise aurait participé pendant plusieurs années au développement de technologies utilisables par l’armée israélienne à partir de son bureau de Tel-Aviv.

« Le rôle de direction exercé par le chancelier Saintellemy au sein d’une entreprise ayant tiré profit du génocide à Gaza porte gravement atteinte à l’image de l’Université. La communauté étudiante ne se reconnaît pas dans les valeurs portées par le chancelier », a affirmé Aya Hafeda, porte-parole du SDHPP-UdeM.

Né en Haïti et ayant grandi dans les quartiers Saint-Michel et Montréal-Nord, Frantz Saintellemy est reconnu pour son expertise internationale en technologies de pointe. Il siège sur plusieurs conseils d’administration et agit comme conseiller auprès du ministre de l’Économie et de l’Innovation sur la stratégie québécoise de recherche et d’innovation. Cependant, ses liens passés avec LeddarTech soulèvent maintenant des questions difficiles au sein de la communauté universitaire.

Des revendications claires et une assemblée universitaire cruciale

Les grévistes demandent à l’administration universitaire trois actions concrètes : mettre fin immédiatement à l’ensemble de ses partenariats avec les universités israéliennes, retirer l’ensemble de ses fonds investis dans les entreprises complices du génocide, incluant ses fonds de dotation, et rendre publique la liste complète de ses investissements.

« L’Université doit être à la hauteur des valeurs qu’elle prétend porter. Elle doit rendre publique la liste de l’ensemble de ses investissements dans les entreprises complices du génocide et s’engager à les retirer le plus rapidement possible », a insisté Aya Hafeda.

Réunis en assemblée universitaire lundi à 14h00, le recteur Daniel Jutras et la haute direction universitaire étaient appelés à se prononcer sur ces revendications. La Fédération et des milliers de grévistes attendaient avec attention les réponses du recteur.

Ce silence institutionnel s’inscrit dans la continuité d’une posture adoptée depuis octobre 2023. Dans une lettre publiée le 12 octobre 2023, le recteur affirmait que « l’Université en tant qu’institution n’a pas de position ni d’avis dans la sphère géopolitique ». Pour la FAÉCUM, cette neutralité affichée est incompatible avec la prétention de l’université d’être « l’Université du Monde ».

« La poursuite de partenariats avec des universités israéliennes banalise les crimes commis par l’État génocidaire qui finance ces mêmes universités », a ajouté Yasmeen Lazaar.

Une FAÉCUM en première ligne

La FAÉCUM, qui représente 40 000 personnes étudiantes à travers 85 associations depuis 1976, constitue la plus importante association étudiante de campus au Québec. Son appui sans réserve aux actions menées aujourd’hui sur le campus témoigne de l’ampleur du mouvement et de la détermination de la communauté étudiante à voir l’université s’aligner sur les valeurs qu’elle affirme défendre.

Cette mobilisation montréalaise s’inscrit dans un mouvement global d’étudiants et d’universitaires exigeant le désinvestissement des institutions académiques des industries liées au conflit à Gaza. La semaine d’action du 6 au 12 octobre 2025 pourrait marquer un tournant dans la manière dont les universités québécoises abordent leurs responsabilités éthiques et financières face aux crises humanitaires internationales.

Alors que la journée de grève se poursuit, une question demeure : l’Université de Montréal saura-t-elle répondre aux attentes de sa communauté étudiante et assumer pleinement les valeurs d’inclusion et de justice qu’elle proclame ?

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