MONTRÉAL – La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) monte au front contre le gouvernement de François Legault, qu’elle accuse de s’attaquer directement aux droits syndicaux et à la démocratie.
Selon la présidente de la FTQ, Magali Picard, les récentes intentions prêtées à la CAQ viseraient à restreindre le droit de représentation, de manifestation et d’opposition aux lois jugées « anti-travailleurs », dont la controversée Loi Boulet qui force le retour au travail en cas de grève. « Ce gouvernement cherche des boucs émissaires pour masquer son incompétence et son recul dans l’opinion publique », dénonce-t-elle.
Mme Picard estime que la CAQ, « à bout de souffle et populiste », tente de se redorer l’image en attaquant les syndicats. Mais pour la FTQ, qui représente plus de 600 000 travailleurs, il n’est pas question de se laisser réduire au silence : « Jamais la société québécoise n’acceptera qu’on bâillonne ceux et celles qui ont bâti le Québec moderne. Il n’y aura pas de retour en arrière. »
La centrale syndicale promet d’occuper toutes les tribunes afin de défendre la démocratie, les droits collectifs et les acquis sociaux, accusant le gouvernement Legault de semer « la chicane, l’affrontement et le chaos » au lieu de bâtir un véritable projet de société.