Depuis plusieurs mois, certains CPE de Montréal rencontrent des difficultés à remplir leurs groupes, particulièrement ceux des enfants de 4 ans et plus. Jadis très convoitées, les places demeurent parfois vacantes à la rentrée, une situation inédite pour plusieurs gestionnaires.
Les causes seraient multiples : baisse de la natalité, exode urbain, popularité accrue du télétravail, et surtout la création des maternelles 4 ans qui offre une alternative aux parents. S’ajoutent des réalités propres à certains quartiers, comme l’environnement complexe du centre-ville ou la directive ministérielle limitant l’accès des familles immigrantes aux places à contribution réduite.
Pour la FIPEQ-CSQ, cette tendance illustre un enjeu plus large d’adéquation entre l’offre et les besoins. L’AQCPE confirme que le déploiement des nouvelles places et l’ouverture des maternelles ont « redéfini le portrait » des services à la petite enfance. Mais dans le réseau, un autre défi persiste : la pénurie d’éducatrices, qui oblige les CPE à recruter en continu.
Alors que plus de 30 000 places subventionnées ont été créées depuis 2021, la question demeure : comment ajuster l’offre pour répondre aux besoins réels des familles montréalaises tout en assurant la qualité des services ?