Un exploit québécois sur les routes de Montréal
Le 21 septembre 2025, Samuel St-Antoine, enseignant en éducation physique à Saint-Bruno-de-Montarville, a créé la surprise lors du Marathon de Montréal en décrochant la troisième place du classement général. Avec un temps impressionnant de 2 heures, 22 minutes et 43 secondes, il a terminé derrière deux coureurs kényans, Geoffrey Brgen (2:18:1) et John Langat (2:21:52).
« C’est inespéré! Je ne pensais jamais que je terminerais sur le podium. C’est une belle surprise! », confie-t-il, encore ému, après la course. Pour St-Antoine, cette performance dépasse toutes ses attentes : « Montréal, c’est un autre monde. Ma famille était sur place, il y avait une ambiance incroyable. »
Une performance bâtie sur la rigueur et la passion
Ancien vainqueur des marathons de Granby et de Longueuil, Samuel St-Antoine explique que sa stratégie prudente dès le départ lui a permis de gagner du terrain en deuxième moitié de course. Entre le 25e et le 30e kilomètre, il est passé de la cinquième à la troisième position : « Sur papier, je n’étais pas supposé finir sur le podium, mais tous les astres étaient alignés! »
Il attribue son succès à des mois d’entraînement intensif et au soutien de son entraîneur, Marc-Antoine Senneville, ainsi que de son club de course, Les pas pressés. « Je savais que j’étais en grande forme, mais je ne pensais pas rivaliser avec des coureurs internationaux. »
Une inspiration pour ses élèves et sa famille
Professeur au Collège Trinité et responsable de l’équipe de cross-country, St-Antoine incarne la persévérance. Son retour à l’école a été marqué par une haie d’honneur de 300 élèves et enseignants venus le féliciter.
Son entourage souligne l’héritage familial derrière sa passion : sa mère, Myriam Grenon, est une ancienne coureuse d’élite ayant terminé deux fois deuxième au Marathon de Montréal, en 2011 et 2013. La marathonienne Nathalie Goyer, amie de la famille, confie : « Samuel suit les traces de sa mère. C’est un modèle d’équilibre entre vie de famille, travail et passion. »
Une course chargée d’émotion
À 500 mètres de la ligne d’arrivée, Samuel a aperçu ses enfants et leur mère l’encourageant dans la foule : « J’étais super émotif. Voir mes proches à ce moment-là, c’était magique. »
Pour lui, cette victoire symbolique va bien au-delà du sport : « Transmettre l’amour du sport, c’est ma mission. Si ma course peut inspirer mes élèves ou mes enfants, alors j’ai tout gagné. »

