Un gouvernement accusé de tricher avec la santé et la sécurité du travail
Profitant de la Semaine nationale de la santé et sécurité du travail, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) critique vivement la stratégie gouvernementale menée par François Legault. Selon Caroline Senneville, présidente de la CSN, le gouvernement n’hésite pas à « contourner sa propre loi » en écartant le personnel du secteur public — majoritairement composé de femmes — des mécanismes de prévention prévus par son projet de loi 101. Cette exclusion est dénoncée comme une forme de tricherie et de sexisme institutionnel, alors que la prévention s’impose comme un pilier fondamental pour tous les milieux professionnels.
Des réformes controversées et une mobilisation syndicale croissante
Depuis octobre 2025, plusieurs obligations nouvelles dans la Loi sur la santé et la sécurité du travail prennent effet au Québec. Le nouveau règlement stipule l’abrogation de certains comités, pour les remplacer par des mécanismes collectifs de prévention, mais le projet de loi 101 exclut les réseaux de la santé, de l’éducation et des services sociaux, particulièrement visés par les syndicats FTQ, CSN et CSQ. Ces organisations lancent une mobilisation dans tout le Québec et particulièrement à Montréal, rappelant que « la santé et la sécurité du travail, ce n’est pas un jeu », et que les travailleuses de la santé sont aujourd’hui les plus touchées par les lésions et accidents professionnels.
Les enjeux pour les travailleuses et l’avenir du modèle québécois
80% du personnel exclu par le projet de loi 101 sont des femmes. Les syndicats dénoncent une attaque directe contre le principe d’égalité et un recul des droits acquis de longue date. Pour Magali Picard, présidente de la FTQ, le gouvernement refuse un dialogue social constructif et porte atteinte aux droits fondamentaux des travailleuses. La CSN, la FTQ et la CSQ réclament un régime uniforme pour tous, insistant sur la prévention et l’équité en matière de santé et sécurité. Les débats et mobilisations à Montréal rappellent l’importance d’une culture organisationnelle durable axée sur la protection de la santé physique et psychologique en entreprise.
Conclusion : La prévention, une bataille collective à poursuivre
À l’occasion de cette semaine thématique, les syndicats suggèrent de renforcer la mobilisation, d’exiger le respect des droits de toutes et tous, et d’alerter sur les risques sociaux et économiques liés à une politique discriminatoire inconsidérée. Le débat sur le projet de loi 101 et ses répercussions sur le secteur public constitue un enjeu majeur pour l’avenir des conditions de travail et la justice sociale à Montréal et au Québec.
