À Gananoque, en Ontario, le maire John Beddows a reculé sur une proposition controversée qui prévoyait de poser des sabots de Denver sur les voitures immatriculées au Québec en cas de stationnement illégal. La mesure, incluse dans une directive budgétaire, a suscité de vives critiques de la part du public et de certains élus municipaux.Le maire avait initialement justifié cette idée en affirmant qu’il existait une inégalité : en Ontario, les conducteurs qui ne paient pas leurs contraventions de stationnement ne peuvent pas renouveler leur permis ou leurs plaques. Or, ce n’est pas le cas des automobilistes québécois, puisqu’aucune entente de réciprocité n’existe entre les deux provinces.Face au tollé, plusieurs élus ont exprimé leur inquiétude, notamment quant aux impacts sur le tourisme. « Cette proposition a fait plus de mal que de bien », a déclaré le conseiller Colin Brown. La mairesse adjointe Vicki Leakey a tenu à rassurer les citoyens : « Nous n’allons pas poser de sabots de Denver ».La municipalité entend désormais chercher d’autres solutions pour régler l’enjeu du non-paiement des contraventions par les automobilistes hors province, tout en évitant de nuire à son image et à son attractivité.

