Une équipe montréalaise a révélé que le cerveau des mâles et des femelles ne réagit pas de la même manière au stress. Ces découvertes pourraient transformer notre compréhension de l’anxiété et de la dépression, ainsi que leurs traitements futurs.
Les chercheurs du Centre de recherches du CHUM, dirigés par le Dr Ciaran Murphy-Royal, ont constaté que ce ne sont pas les neurones, mais bien les astrocytes — des cellules non neuronales essentielles au système nerveux — qui réagissent le plus fortement au stress.
Les expériences sur des souris ont montré un contraste frappant : les mâles devenaient hyperactifs sous stress, tandis que les femelles montraient une baisse d’activité. En bloquant la signalisation du stress dans les astrocytes, ces comportements disparaissaient, preuve du rôle central de ces cellules.
« Le même stress peut avoir des effets complètement opposés », souligne le Dr Murphy-Royal, rappelant que cela pourrait expliquer pourquoi les traitements actuels, ciblant les neurones, ne fonctionnent que pour environ 40 % des patients.
Les résultats, publiés dans Nature Communications, ouvrent la voie à de nouvelles approches thérapeutiques, notamment en explorant les astrocytes comme cibles et en identifiant de potentiels biomarqueurs pour mieux personnaliser les traitements.