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Destruction de milieux naturels à l’aéroport Montréal-Trudeau : ADM rejette la responsabilité

7 octobre 2025
in Québec Panorama
Reading Time: 5 mins read
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Destruction de milieux naturels à l’aéroport Montréal-Trudeau : ADM rejette la responsabilité
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Une nouvelle controverse éclate autour de l’aéroport Montréal-Trudeau : environ 27 000 pieds carrés de milieux naturels ont été complètement rasés lors de travaux de remplacement d’une clôture délimitant le terrain aéroportuaire. Alors qu’Aéroports de Montréal (ADM) s’était engagé à protéger l’environnement, l’organisme rejette aujourd’hui la responsabilité de cette destruction sur son entrepreneur.

Un terrain naturel entièrement dévastaé

Les dommages sont considérables : 2500 mètres carrés d’habitat naturel ont été complètement dégarnis, le sol fertile retiré et toute la végétation défrichée. Selon le groupe TechnoparcOiseaux, qui milite depuis plus de 10 ans pour la protection de ces espaces, cette zone représente un habitat crucial pour de nombreuses espèces, dont le papillon monarque, classé comme espèce en péril.

La présidente de l’organisme, Katherine Collin, a découvert l’ampleur des dégâts en visitant le site après avoir repéré l’annonce des travaux sur le site de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada (AEIC). « Vendredi, nous sommes allés jeter un coup d’œil pour voir comment les choses se passaient et, à notre grand choc, on a vu que la terre était rasée à sec », raconte-t-elle.

Des engagements environnementaux non respectés

Le plus troublant dans cette affaire est la contradiction flagrante entre les engagements pris par ADM et la réalité sur le terrain. Dans un avis de décision publié le 29 septembre sur le site de l’AEIC, Aéroports de Montréal affirmait que le projet n’était « pas susceptible d’entraîner des effets négatifs importants sur l’environnement ».

Cette évaluation incluait pourtant une liste détaillée de mesures de protection, notamment la réduction « au minimum de l’enlèvement de terre végétale et de végétation ». Dans les faits, le site a été entièrement rasé et le sol préparé pour entreposer du matériel nécessaire au remplacement de la clôture.

ADM rejette la faute sur l’entrepreneur

Par courriel, Aéroports de Montréal a confirmé que l’entrepreneur responsable des travaux a effectivement dégagé une portion de terrain pour y entreposer du matériel. Toutefois, Émilie Chevrette, conseillère en communication corporative, précise que cette manière de procéder n’a pas été présentée, autorisée ou approuvée par ADM.

« Cette action ne respecte en aucun cas les exigences environnementales pour les travaux de construction de notre organisation, comprises au document d’appel d’offres pour ce projet », déclare-t-elle. ADM a rapidement exigé que l’entrepreneur remette le secteur en état après les travaux. Le site devrait être réhabilité et renaturalisé d’ici la fin du mois.

Des précédents inquiétants

Pour Katherine Collin, cette situation illustre un manque d’intendance environnementale chronique de la part d’ADM. « En tant qu’autorité fédérale, ADM est responsable des travaux et de leur exécution », lance-t-elle.

Ce n’est pas la première fois qu’un site attenant à l’aéroport est endommagé lors de travaux. En 2022, le fameux « champ des monarques » avait lui aussi été rasé, un incident qu’ADM avait également qualifié d’erreur. Des filets avaient même été installés sur des arbres pour empêcher la nidification.

Un projet d’agrandissement qui suscite des craintes

Ces incidents surviennent dans un contexte plus large qui préoccupe les groupes environnementaux. Les travaux annoncés au début de l’été pour l’agrandissement de l’aéroport, estimés à 10 milliards de dollars sur 10 ans, font craindre le pire.

Ce projet massif inclut une nouvelle jetée satellite au nord de l’aérogare actuelle pouvant accueillir jusqu’à 24 avions supplémentaires. Malgré l’ampleur de ces développements, ADM a déterminé que le projet n’est pas susceptible d’entraîner des effets négatifs sur l’environnement.

La mobilisation citoyenne s’intensifie

Face à ces développements, plusieurs municipalités et arrondissements se sont prononcés en faveur de la protection des milieux naturels du secteur. La Ville de Montréal, l’arrondissement de Saint-Laurent et la Cité de Dorval appellent à préserver les 167,2 hectares de zones naturelles de propriété fédérale au sud et à l’ouest du Technoparc.

La protection de ces terrains pourrait permettre la consolidation d’un des plus grands parcs-nature urbains sur l’île de Montréal, avec une superficie comparable à celle du parc du Mont-Royal. Ces milieux naturels sont parmi les plus riches en biodiversité de l’île.

Un processus d’évaluation contesté

La question de la gouvernance soulève aussi des interrogations. Comme l’Agence d’évaluation d’impact du Canada examine uniquement les grands projets désignés (pipelines, ports, mines), c’est ADM qui agit en tant qu’autorité fédérale pour évaluer ses propres projets.

« Est-il raisonnable qu’une entreprise telle qu’ADM, qui prévoit un agrandissement énorme au coût de 10 milliards de dollars, ne soit contrainte que par ce genre d’évaluation environnementale? Pour nous, il y a un gros problème là-dedans », critique Katherine Collin.

Les mesures de restauration en cours

TechnoparcOiseaux demande à être impliqué dans le processus de restauration « en tant qu’ambassadeur qui veille à la protection et à la valorisation du secteur depuis plus de 10 ans ». Pour l’instant, ADM n’a pas mentionné un tel partenariat.

Selon Émilie Chevrette, un diagnostic sera d’abord posé pour évaluer les dommages, puis il faudra stabiliser et restaurer la structure du sol. Cela pourrait inclure de « décompacter mécaniquement le sol s’il a été tassé, d’amender avec du compost ou d’installer un couvert végétal temporaire au besoin ». La dernière étape consistera à replanter la zone avec des espèces indigènes.

L’importance écologique des basses terres du Saint-Laurent

Ce dossier soulève une problématique plus large : la rareté des milieux naturels dans les basses terres du Saint-Laurent. Il ne reste que très peu d’écosystèmes préservés dans cette région, qui est pourtant la plus riche et la plus diversifiée du Québec.

Dans ce contexte, chaque parcelle compte. Les sites qui abritent des écosystèmes matures et qui n’ont pas subi de perturbations récentes sont particulièrement rares et précieux. Par définition, il faut un siècle pour remplacer un arbre vieux de 100 ans. Il est donc toujours plus efficace, plus rapide et moins cher de protéger un espace vert existant que de verdir un espace minéralisé.

La situation actuelle soulève donc des questions fondamentales sur la conciliation entre développement économique et protection de l’environnement dans la région métropolitaine. Alors que Montréal s’est engagée à protéger 30% de son territoire dans le cadre des accords internationaux sur la biodiversité, chaque décision concernant ces espaces naturels revêt une importance cruciale pour l’avenir écologique de la métropole.

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