Le 17 octobre 2025, le Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301) a officiellement demandé l’intervention d’un médiateur, dénonçant le manque de sérieux de la Ville à la table de négociation. Après 21 rencontres, le climat reste tendu et les enjeux majeurs non résolus, ce qui compromet la conclusion d’une entente.
Blocage des négociations et absence d’avancées
Selon Jean-Pierre Lauzon, président du SCFP 301, la Ville de Montréal retarde la progression des pourparlers par des changements de position constants et une absence de leadership. Les élus municipaux sont accusés de manquer d’enlignement, tandis que la direction générale s’appuie sur un comité aviseur dont la composition et les décisions restent obscures.
Grève générale illimitée : une menace bien réelle
La convention collective des cols bleus est échue depuis le 31 décembre 2024. Le 6 septembre, les membres du syndicat ont voté à 98% pour l’adoption de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Selon TVA Nouvelles, la rémunération globale des cols bleus en 2025 atteint 455,8 millions de dollars, avec des offres salariales jugées insuffisantes au regard de l’inflation et du coût de la vie.
Un mouvement de mobilisation municipal
Le SCFP 301 représente 6600 employés municipaux et compte au total 143 000 membres au Québec, dont près de 70% des employés municipaux. Ce mouvement syndical, soutenu par de multiples votes de grève et manifestations devant l’hôtel de ville, s’inscrit dans un contexte où d’autres groupes municipaux réclament également la médiation pour renouveler leur convention collective et font pression sur les autorités pour une meilleure reconnaissance de leur contribution essentielle à la ville.
Perspectives et enjeux pour Montréal
La Ville de Montréal, qui doit respecter des contraintes budgétaires, estime proposer des offres salariales compétitives, mais le syndicat considère qu’elles entraîneraient un appauvrissement de ses membres. La situation risque de s’envenimer et d’avoir des répercussions sur les services municipaux en cas de grève générale illimitée.

