La pénurie de logements et la flambée des loyers ont poussé le gouvernement à agir. Sa nouvelle loi, entrée en vigueur cet hiver, promettait de renforcer les protections des locataires et de stimuler la construction. Mais sur le terrain montréalais, les effets sont mitigés et divisent locataires et propriétaires.Si certains arrondissements semblent connaître une légère stabilisation des prix affichés, la pression reste forte dans les quartiers populaires. Les nouveaux dispositifs contraignants pour les propriétaires pourraient, paradoxalement, dissuader la mise en marché de nouveaux logements, selon certains experts. Pour d’autres, c’est une mesure nécessaire pour rééquilibrer un marché en faveur des locataires, à condition de lui laisser le temps de produire ses effets.Le vrai test interviendra lors de la grande période de déménagement du 1er juillet. Les données sur le nombre de logements disponibles et l’ampleur des hausses seront alors cruciales pour déterminer si cette loi est un remède efficace ou un simple pansement sur une crise structurelle.

